Optimisez le traitement de vos dispositifs médicaux grâce à la classification de SPAULDING

 En 1972, le Docteur Earl SPAULDING a élaboré une classification relative aux germicides chimiques liquides utilisés pour le nettoyage des surfaces inanimées. Ce référentiel, adopté par le Center for Disease Control and Prevention (CDC) et par la Food and Drug Administration (FDA) comporte trois catégories basées sur le risque potentiel d’infection des surfaces au moment de leur utilisation. 

Cette classification a été conçue pour répertorier les dispositifs médicaux en fonction du risque infectieux lié au site anatomique de l’intervention et adopter le mode de traitement le plus approprié.

En pratique, on distingue trois catégories de dispositifs médicaux :

- Critiques :Instruments ou appareils exposés à des zones normalement stérilesInstruments ou appareils en contact avec des zones du corps exigeant la stérilité

- Semi-critiques :Instruments ou dispositifs en contact avec les muqueusesCes instruments et dispositifs doivent pouvoir être désinfectés ou stérilisés

- Non-critiques :Instruments ou dispositifs potentiellement en contact avec la peau ou avec des personnes de manière indirecte.Un désinfectant de niveau intermédiaire ou simplement du savon et de l’eau doivent être suffisants pour nettoyer et désinfecter ces instruments et dispositifs.

Le tableau suivant reprend, conformément aux recommandations du guide de prévention des infections liées aux soins réalisés en chirurgie dentaire et en stomatologie (page 34) publié en juillet 2006 par la Direction Générale de la santé, les éléments essentiels de la classification de SPAULDING :

Chaque fois qu’un dispositif est stérilisable, cette méthode doit être privilégiée car elle constitue le processus le plus fiable et l’emballage permet de conserver l’état stérile (par exemple pour les porte-instruments dynamiques PID).

En odontologie, la plupart des dispositifs médicaux réutilisables sont stérilisables à la vapeur d’eau. De fait, la question de l’intérêt de la désinfection intermédiaire mérite légitimement d’être posée…

Stéphane Sananès

Propos recueillis par Lionel PREVAULT (Journaliste d'entreprise)